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LA ESTUDIANTE TRANSGÉNERO ARLEN ALIAGA AL LLEGAR AL LICEO EXCLUSIVO PARA MUJERES EN SANTIAGO, CHILE, EL 4 DE MARZO DE 2019 PHOTO PABLO VERA |
Comme la plupart des élèves au Chili, Arlèn Aliaga a repris le chemin de l’école mardi. Mais pour cette adolescente transgenre, cette journée marque la fin d'une longue lutte pour être acceptée dans une école de filles à Santiago.
LA ESTUDIANTE ARLEN ALIAGA PHOTO PABLO VERA |
Souriante et nerveuse, Arlèn, 18 ans, est entrée au Lycée 1 Javiera Carrera, école publique réputée de Santiago, où l'ancienne présidente socialiste Michelle Bachelet a fait ses études secondaires.
"C’est un jour historique. Je suis peut-être la première, mais je suppose qu’il y a d’autres personnes qui ont déjà essayé et qui n’ont pas pu le faire", a déclaré l'adolescente à la presse, en arrivant devant les portes de sa nouvelle école, accompagnée de sa mère.
"Il est maintenant clair qu'elles peuvent le faire", s'est réjouie la jeune fille, vêtue d'une jupe et d'un pull bleu foncé, uniforme traditionnel des écolières chiliennes.
Il n'a cependant pas été facile pour elle d'en arriver là. Durant son processus de transformation, Arlèn était à l'école Manuel Barros Borgno, un lycée de garçons. Alors qu'elle avait le soutien de ses camarades de classe, il n'en était pas de même des enseignants. En effet, le personnel la persécutait pour ses choix vestimentaires ainsi que son maquillage.
C'est alors qu'elle a décidé de quitter son école et d'entreprendre des démarches pour pouvoir étudier dans un lycée de filles.
Le Lycée 1 avait d'abord rejeté sa demande, sous prétexte qu'il n'y avait pas suffisamment de places dans l'établissement. Mais après une campagne lancée dans les médias par des organisations LGBT et l'intervention du maire de Santiago, Felipe Alessandri, Arlèn a finalement été acceptée.
Mardi, elle y a fait sa rentrée, après les deux mois de vacances de l'été austral, le jour-même de ses 18 ans.
"Je suis heureuse et calme", a raconté sa mère, Paola Muga. "Je suis convaincue que ce sera un espace sûr pour ma fille, où ses droits et surtout son identité seront respectés".
Arlèn Aliaga, adolescente transgenre, et sa mère Paola Muga, le 4 mars 2019 à Santiago du Chili (AFP - Pablo VERA)
Après cinq ans de débat au Parlement, une loi autorisant le changement de nom et de genre dès l'âge de 14 ans est entrée en vigueur au Chili en novembre.
Cette loi permet aux personnes transgenres majeures de changer de nom et de genre à l'état civil, tandis que les adolescents de 14 à 18 ans devront être accompagnés d'un représentant légal pour effectuer cette démarche. En l'absence de représentant légal, ils peuvent faire appel à un juge.
"Il est maintenant clair qu'elles peuvent le faire", s'est réjouie la jeune fille, vêtue d'une jupe et d'un pull bleu foncé, uniforme traditionnel des écolières chiliennes.
PHOTO PABLO VERA |
C'est alors qu'elle a décidé de quitter son école et d'entreprendre des démarches pour pouvoir étudier dans un lycée de filles.
Le Lycée 1 avait d'abord rejeté sa demande, sous prétexte qu'il n'y avait pas suffisamment de places dans l'établissement. Mais après une campagne lancée dans les médias par des organisations LGBT et l'intervention du maire de Santiago, Felipe Alessandri, Arlèn a finalement été acceptée.
Mardi, elle y a fait sa rentrée, après les deux mois de vacances de l'été austral, le jour-même de ses 18 ans.
"Je suis heureuse et calme", a raconté sa mère, Paola Muga. "Je suis convaincue que ce sera un espace sûr pour ma fille, où ses droits et surtout son identité seront respectés".
Arlèn Aliaga, adolescente transgenre, et sa mère Paola Muga, le 4 mars 2019 à Santiago du Chili (AFP - Pablo VERA)
Après cinq ans de débat au Parlement, une loi autorisant le changement de nom et de genre dès l'âge de 14 ans est entrée en vigueur au Chili en novembre.
Cette loi permet aux personnes transgenres majeures de changer de nom et de genre à l'état civil, tandis que les adolescents de 14 à 18 ans devront être accompagnés d'un représentant légal pour effectuer cette démarche. En l'absence de représentant légal, ils peuvent faire appel à un juge.