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Santiago du Chili, CHILI | La pandémie de coronavirus a vidé les rues agitées du Chili, où des milliers de personnes se réunissaient chaque vendredi, réclamant de profonds changements sociaux et l’adoption d’une nouvelle Constitution.
«NOUS SOMMES EN QUARANTAINE!!!,
RETOURNEZ À VOTRE ZONE DE CONFORT!!!»
DESSIN ALEN LAUZAN
DESSIN ALEN LAUZAN |
«Si le virus ne nous tue pas, le système le fera», a lancé l’un d’eux.
Il y a encore une semaine, quelque 5000 personnes étaient rassemblées au même endroit.
La manifestation de ce vendredi a rapidement été dispersée par la police antiémeute avec des lances à eau et des gaz lacrymogènes, au moment où le gouvernement a interdit les rassemblements de plus de 50 personnes et a fermé ses frontières aux étrangers, a constaté l’AFP.
Après cinq mois d’un mouvement de contestation sans précédent qui a fait 31 morts, le climat reste tendu dans le pays.
Déclenchée le 18 octobre 2019 par une hausse du prix du ticket de métro dans la capitale, la crise sociale s’est nourrie de la colère de la population face aux profondes inégalités socio-économiques et à la déconnexion de la classe politique vis-à-vis des problèmes quotidiens de la majorité des 18 millions de Chiliens.
Jeudi, les dirigeants des principaux partis du Parlement chilien ont décidé de reporter au 25 octobre le référendum constitutionnel initialement prévu en avril et destiné à apaiser la crise sociale.
«Je tiens à saluer cet accord et l’esprit d’unité afin d’apporter une réponse au pays en ces temps difficiles, où le plus important est de préserver la santé de nos compatriotes», a déclaré la présidente du Sénat, Adriana Muñoz, en référence à la pandémie de coronavirus, qui a déjà contaminé 434 personnes au Chili.