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lundi 9 mars 2020

CHILI… MOBILISATION POUR LA JOURNÉE DES DROITS DES FEMMES


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PLUSIEURS CENTAINES DE MILLIERS DE FEMMES
ONT DÉFILÉ DIMANCHE À SANTIAGO DU CHILI

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Des milliers de femmes et d’hommes ont manifesté dimanche à travers le monde, même si de nombreux rassemblements ont été annulés en raison de l’épidémie de Covid-19.
Le Monde avec l'AFP
À l’image de la France, plusieurs pays ont vu de nombreuses personnes descendre dans la rue pour défendre la condition des femmes et dénoncer les abus sexistes. Au Chili, plusieurs centaines de milliers de femmes ont ainsi défilé à Santiago pour demander la fin des violences machistes et appeler à maintenir la pression sur le gouvernement du président Sebastian Piñera, plus de quatre mois après le déclenchement d’une crise sociale sans précédent. 

Les manifestantes se sont réunies sur l’emblématique plaza Italia et dans les rues adjacentes, pour remonter ensuite, en musique et en chansons, l’avenue Alameda, une des principales artères du centre de la capitale chilienne. De nombreuses manifestantes arboraient un foulard vert, devenu le symbole en Amérique latine de la lutte pour le droit à l’avortement, ou des fichus violets sur lesquels était écrit « Ni una menos » (« Pas une de moins »), slogan de ralliement des mouvements féministes latino-américains contre les féminicides.

Plus de 125 000 personnes ont défilé, selon les premières estimations de la police. Les organisatrices, elles, ont évoqué le chiffre de 500 000 participants alors qu’en 2019 plus de 200 000 manifestants s’étaient mobilisés pour cette même occasion.

Le cortège, essentiellement encadré par des policières, s’est étendu sur au moins 4 km, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). À plusieurs reprises, il s’est immobilisé et les manifestantes ont effectué la performance dansée Un violeur sur ton chemin (Un violador en tu camino) du collectif chilien Las Tesis, devenue un hymne féministe mondial.

Le Chili est secoué depuis plus de quatre mois par une vague de contestation sociale sans précédent demandant au gouvernement de profondes réformes pour plus d’égalité sociale. Cette crise, la pire depuis le retour de la démocratie en 1990, a entraîné de multiples manifestations, des pillages et des incendies, avec un bilan de 31 morts.
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