VANESSA FAUSTO-KLEIN ET SA MÈRE, ALICE, QUE GEORGES KLEIN A ÉPOUSÉE EN 1971. PHOTO LUDOVIC CAREME POUR L'EXPRESS |
Sur la dernière photo où il apparaît, il figure parmi vingt prisonniers, alignés sur un trottoir et sur le point d’être embarqués à bord d’un camion. Exilée au Brésil avec sa mère, Vanessa Fausto-Klein a enquêté pendant des années pour reconstituer ce qui s’est passé : torturé pendant deux jours, son père aurait été enfermé dans un camp de l’armée, mitraillé et jeté au fond d’un puits sec que les militaires ont fait exploser. Puis, en 1978, ses restes auraient été jetés à la mer du haut d’un hélicoptère de l’état-major. Les colonels et les généraux responsables de ce crime n’ont jamais été jugés. Jusqu’à aujourd’hui. Parce que son père était français, né dans la Drôme, Vanessa Fausto-Klein ainsi que trois autres familles de Franco- Chiliens se sont appuyées sur la justice française pour que les responsables soient jugés. Après plus de dix ans de procédure, le procès s’est ouvert mercredi 8 décembre à Paris. Un événement sans précédent. A 38 ans, Vanessa Klein espère que les assassins de son père seront enfin condamnés. I.D. Le 11/12/2010