[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
Sur le banc des accusés : 17 personnes sous le coup d'un mandat d'arrêt international dont 13 officiers qui contestent la tenue même du procès. Ils ne seront donc pas présent à l’audience et pas même représentés par un avocat. Tous sont jugés pour enlèvements et séquestrations avec actes de torture et de barbarie, des faits passibles de la réclusion à perpétuité. Augusto Pinochet, mort en décembre 2006, le général Manuel Contreras, fondateur de la Direction du renseignement national (la Dina, police secrète) et Paul Schaefer, fondateur de la Colonie de la Dignité (Colonia Dignidad) seront les grands absents du procès.
Quatre Français disparus
Le dossier porte sur les disparitions de quatre Français. Celle, le 11 septembre 1973, de Georges Klein, conseiller au cabinet du président socialiste Salvador Allende, renversé par la junte militaire conduite par Augusto Pinochet. Les disparitions d'Etienne Pesle, le 19 septembre 1973 et de deux membres du Mouvement de la gauche révolutionnaire, Alphonse Chanfreau, le 30 juillet 1974, et Jean-Yves Claudet-Fernandez, le 1er novembre 1975, seront aussi examinées.
Un procès pour la mémoire
Du côté des familles des disparus, on espère faire de l'audience un moment de mémoire. "Pour des familles, le fait qu'on revisite ensemble avec des juges ce passé si cruel, les conditions dans lesquelles leurs pères, leurs frères, leurs parents ont disparu est une étape attendue avec beaucoup d'angoisse et d'impatience", indique Me William Bourdon, l’un des avocats des familles de victimes, qui ont lancé en 1998 l'affaire en déposant plainte.