L'ADIEU AU P. PIERRE DUBOIS, OPPOSANT À LA DICTATURE CHILIENNE. PHOTO HÉCTOR YAÑEZ |
Depuis ce quartier, l’un des plus pauvres de la capitale, le prêtre avait soutenu au côté d’un autre religieux français, son vicaire le P. André Jarlan, la lutte des habitants contre le régime militaire. Le 4 septembre 1984, lors d’une journée de protestation nationale, il découvre le corps sans vie de ce dernier, tué par une « balle perdue » de carabinier destinée comme il le dira « au peuple chilien ». Pour les funérailles d’André Jarlan, les habitants de la Victoria marchent trois heures pour rejoindre la cathédrale : tout au long du parcours les gens crient « Justice », « André vivant avec nous ».
UNE VIE TOURNÉE VERS LE PEUPLE CHILIEN
En raison de son soutien aux opposants, Pierre Dubois a été arrêté puis expulsé du pays en 1986, avant d’y revenir en 1990, au retour de la démocratie.
L'ADIEU AU P. PIERRE DUBOIS, OPPOSANT À LA DICTATURE CHILIENNE. PHOTO HÉCTOR YAÑEZ |
Originaire du diocèse de Dijon (né à Plombières-les-Dijon), ordonné en 1955, arrivé au Chili en 1963, il a mené une vie tournée vers le service du peuple chilien et de sa classe ouvrière en particulier. Engagé dans le cadre du mouvement d’Action catholique ouvrière (ACO), il anima le MOAC (Movimiento Obrero de Acción Catolica) en devenant notamment aumônier national.
L'ADIEU AU P. PIERRE DUBOIS, OPPOSANT À LA DICTATURE CHILIENNE. PHOTO HÉCTOR YAÑEZ |
Il fut à la fois témoin et acteur des bouleversements politiques, sociaux et économiques qui ont touché le Chili tout au long de ces années.
Ses funérailles ont lieu lundi 1er octobre dans la cathédrale de Santiago à 15 h 30.