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« PALIMPSESTE MAXIMILIEN GUAIDÓ » |
UN SIÈCLE ET DEMI APRÈS BENITO JUAREZ, LOPEZ OBRADOR RÉAFFIRME: « LA PAIX NE PEUT EXISTER SANS LE RESPECT DU DROIT D'AUTRUI »Mexico, 1er février 2019 (Prensa Latina) Le gouvernement du président Donald Trump a rejeté la proposition diplomatique du Mexique et de l'Uruguay, à laquelle s'était associée le pape François, afin de parvenir à un dialogue et éviter ainsi la catastrophe au Venezuela.
« Entre les individus, tout comme entre les nations, la paix ne peut exister sans le respect du droit d'autrui »
BENITO JUÁREZ GARCÍA |
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INTERPRÈTES INTI-ILLIMANI
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Les actions des États-Unis se fondent sur une plateforme diplomatique qui voudrait présenter au monde comme un fait naturel et spontané la « prise en charge » du pouvoir d'un pays par un homme qui n'a d'autre légitimité que celle d'être un pur produit de l'administration Trump et de la presse conservatrice, auxquels se sont ralliés l'Union Européenne et le Groupe de Lima.
À partir d'une matrice publicitaire présentant Maduro
comme un président illégal et un usurpateur du pouvoir, on a tissé en creux l'image de son contraire, Juan Guaidó, qui, bien qu'étant le véritable usurpateur, est adoubé par les conservateurs les plus purs et durs au nom d'une démocratie douteuse violant les droits de l'Homme et engendrant le chaos et la mort à l'image des néfastes émeutes programmées, les "quarimbas", qui ont sévit dernièrement dans les rues du Venezuela.
« MAXIMILIEN IER (EMPEREUR DU MEXIQUE) » PHOTO LUDWIG ANGERER, CIRCA 1863 |
C'est dans ce contexte qu'à eu lieu la visite du président du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, dont la mission expresse était de convaincre le président du Mexique d'abandonner sa position fondée sur les principes consacrés par la Constitution et le droit à avoir une politique consensuelle en matières d'affaires étrangères. C'est cette position qu'Andrés Manuel López Obrador insiste à mettre en pratique lorsqu'il demande le dialogue et la non-intervention, la négociation et non l'ingérence en ce qui concerne les affaires internes du Venezuela.
Cette position du président mexicain gênait déjà Trump depuis que, lors d'une première réunion au Pérou du Groupe de Lima et d'une seconde au siège de l'OEA à Washington, le Mexique avait refusé d'affirmer que Maduro n'était pas le président légitimement élu du Venuzuela.
Non seulement Sanchez a échoué dans sa mission, mais, de plus, le Gouvernement mexicain a ratifié son intention de ne pas être le "troisième pays" qui servirait d'alibi pour permettre aux États-Unis d'éviter leur responsabilité sur le problème de l'émigration centre-américaine.
Ces deux attitudes du gouvernement mexicain ont suffisamment déplu à Trump et à son secrétaire d'État, pour que soit annulée une visite officielle au Mexique qui avait été prévue de longue date et que la Maison Blanche refuse d'accepter la proposition conjointe de dialogue formulée par le Mexique, l'Uruguay et le Vatican.
Ce refus de Trump est un exemple supplémentaire de son mépris xénophobe, comme lorsqu'il compare le Mexique à l'Afghanistan, un pays que les troupes nord-américaines ont dévasté et où ils ont renforcé le mouvement taliban. C'est par ce type d'argument que la Maison Blanche tente de culpabiliser les mexicains comme si ces derniers étaient les responsables des problèmes de drogue et de violence sociale qui sont l'un des maux profonds des États-Unis.
Au lieu d'appuyer le plan proposé par López Obrador pour développer économiquement l'Amérique Centrale, Trump a, au contraire, annoncé une remilitarisation de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, acte qui fait fi du droit international et des règles de bons voisinage généralement acceptées et qui force ainsi le Mexique à s'occuper des migrants bloqués à la frontière par les douanes nord-américaines.
À toutes les critiques -y compris les insinuations de l'espagnol Pedro Sánchez- et aux pressions reçues pour qu'il change d'avis sur l'affaire du Venezuela, López Obrador répond par la phrase que Benito Juarez, le célèbre homme politique mexicain, prononça en 1867, il y a 152 ans, et qui garde aujourd'hui toute sa force:
« Entre les individus, tout comme entre les nations, la paix ne peut exister sans le respect du droit d'autrui».