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mardi 29 octobre 2019

CHILI : LA PLUS GRANDE MINE DE CUIVRE DU MONDE EN GRÈVE


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PHOTO DIARIO FINANCIERO
Les mineurs chiliens d'Escondida entament ce mardi une grève de 24 heures, en soutien au mouvement de p'rotestation. Des nouveaux heurts ont eu lieu lundi à Santiago. 

C'est une marque de soutien au mouvement de protestation contre les inégalités socio-économiques qui ne faiblit pas depuis 10 jours, au Chili. Les mineurs chiliens d'Escondida, la plus grande mine de cuivre au monde, entament ce mardi une grève de 24 heures, a annoncé le syndicat des mineurs dans un communiqué.

Le motif de l'arrêt de travail? "L'adhésion à la protestation sociale contre les politiques économiques et sociales qui nous affectent en tant que travailleurs et plus généralement la grande majorité de la société" chilienne, justifie l'organisation syndicale. Cette dernière rassemble quelque 2500 salariés, soit 90 % du total des travailleurs de la mine de cuivre.  

Les mineurs appellent par ailleurs les membres du gouvernement et du Congrès à "prendre en charge les besoins" d'une grande partie de la Nation et à réconcilier un dialogue entre syndicats et organisations sociales afin d’œuvrer pour aboutir à "un pacte social juste (...) seul moyen de surmonter la crise actuelle", selon eux.  

C'est la deuxième fois que les travailleurs d'Escondida se mettent en grève depuis le début de la grave crise sociale qui a fait vingt morts dans le pays, dont cinq par suite de l'intervention des forces de sécurité, et des centaines de blessés.  

La mine d'Escondida, située en plein désert d'Atacama, dans le nord du Chili, à 3100 mètres d'altitude, produit environ un million de tonnes de cuivre par an. Sa production et celles des autres mines chiliennes font du Chili le principal producteur de cuivre au monde, avec près de 5,6 millions de tonnes par an, soit un tiers de l'offre mondiale du métal rouge. 

De violents heurts quelques heures après le remaniement


Lundi, le président chilien Sebastián Piñera avait procédé à un remaniement gouvernemental, comme il l'avait annoncé samedi, mais sans réussir pour l'heure à apaiser la crise sociale alors que de nouvelles violences ont éclaté à Santiago. Quelques heures à peine après les déclarations du chef de l'État, de violents heurts entre manifestants et forces de l'ordre avaient lieu dans le centre de la capitale, non loin du palais présidentiel de La Moneda. 

Un rassemblement pacifique de plusieurs milliers de personnes sur la Plaza Italia, devenue l'épicentre des manifestations depuis le début de la contestation sociale, a progressivement laissé place à des troubles, alors que des groupes de protestataires radicaux souhaitaient se rendre jusqu'au siège du gouvernement. 

"Piñera démission!", criaient les manifestants que la police tentait de contenir à coup de gaz lacrymogène et de lances à eau. Quelques commerces ont été pillés, tandis qu'un violent incendie a touché un immeuble abritant un centre commercial, plusieurs boutiques et un hôtel, rappelant les violences qui avaient éclaté aux premiers jours de la contestation le 18 octobre. 

Alors que la capitale avait semblé retrouver dans la matinée une certaine normalité, avec la réouverture de nombreux commerces et des embouteillages, le centre-ville a rapidement été déserté dès les premières fumées des barricades incendiées. Quelques affrontements ont également été rapportés par les médias locaux dans les villes de Concepcion (centre) et Valparaiso, où se trouve le siège du Parlement.