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20 Minutes avec l'AFP
UN MANIFESTANT SE TIENT FACE À UN VÉHICULE
DE L'ARMÉE DANS LES RUES DE SANTIAGO DU CHILI
, LE 19 OCTOBRE 2019.
PHOTO ESTEBAN FELIX/AP/SIPACOLÈRE Un couvre-feu a été instauré par l'armée après une deuxième journée de heurts dans la capitale
UNE STATION DE MÉTRO INCENDIÉE PAR LES MANIFESTANTS ET UN PANNEAU « CHILI ASSEZ, RÉVEILLE-TOI ! », À SANTIAGO, LE 19 OCTOBRE 2019. PHOTO JAVIER TORRES |
« Après avoir analysé la situation et les excès qui se sont produits aujourd’hui, j’ai pris la décision de décréter la suspension des libertés et de la circulation par un couvre-feu total, » a déclaré le général Javier Iturriaga del Campo.
Des manifestations en dépit de l'état d'urgence
UN MANIFESTANT RENVOIE UNE GRENADE LACRYMOGÈNE VERS LES FORCES DE L'ORDRE, LORS DE MANIFESTATIONS LE 19 OCTOBRE 2019 À SANTIAGO DU CHILI PHOTO PABLO VERA |
Des milliers de personnes sont tout de même redescendues dans les rues de plusieurs villes du pays, pour y faire résonner des casseroles, reprenant un mode de contestation apparu au Chili dans les années 1970, après le coup d’Etat mené par le général Augusto Pinochet en septembre 1973.
Dans la capitale, où des militaires patrouillant pendant la journée, des affrontements ont été signalés sur la place d’Italie, près du siège du gouvernement. D’autres heurts ont éclaté dans la ville de Puente Alto, dans la banlieue sud de la capitale.
État d’urgence et barricades
« J’ai décrété l’état d’urgence et, à cette fin, j’ai nommé le général de division Javier Iturriaga del Campo à la tête de la défense nationale, conformément aux dispositions de notre législation concernant l’état d’urgence », avait déclaré Sebastian Pinera dans un message au palais gouvernemental.
Vendredi, des violences nées de protestations contre l’augmentation des prix du métro avait enflammé la ville. Le ticket de transport est passé de 800 à 830 pesos (1,04 euro) aux heures de pointe, suscitant la colère de plusieurs centaines d’habitants de Santiago. En divers endroits de la ville, des manifestants avaient érigé des barricades. La police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes à leur encontre, provoquant des scènes de bataille de rue. « Ce désir de tout casser n’est pas une protestation, c’est criminel » avait alors réagi le président Sebastian Pinera, qui a depuis suspendu la hausse du prix des tickets.
Des milliers de personnes hostiles au gouvernement de droite ont aussi été signalées dans des grandes agglomérations comme Valparaiso et Viña del Mar, sans qu’aucun désordre majeur n’y soit cependant signalé dans l’immédiat.