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mardi 5 octobre 2010

Marina Silva, toutes griffes dehors

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De gauche à droite, Dilma Rousseff, Marina Silva et José Serra, dimanche 27-05-2010 lors d'une rencontre avec entrepreneurs. Photo Reuters
Mais contrainte d’avaler les couleuvres qu’ont été l’extension des cultures transgéniques dans la forêt amazonienne et la poursuite de l’ouverture de chantiers d’infrastructures avec force abattages d’arbres, elle finira par claquer la porte du gouvernement, puis du PT, en total désaccord.
L’Amazonie, c’est le combat de Marina Silva. Originaire d’Acre, elle est issue d’une famille de seringueiros, ces ouvriers chargés de recueillir le latex. Analphabète jusqu’à seize ans, elle découvre le marxisme à l’université, entreprend des études d’histoire et adhère au Parti communiste révolutionnaire pendant la dictature militaire. Mais c’est surtout aux côtés de Chico Mendes, le martyr de la cause amazonienne assassiné en 1988, que Marina Silva s’affirme dans l’action syndicale, s’ouvre à la défense de l’environnement et finalement à la cause écologique. Élue, elle deviendra aussi sénatrice.
D’aspect frêle, elle est une personnalité complexe, stricte et conservatrice sur le plan social. Pratiquante religieuse fervente, elle est opposée à l’avortement et s’est déclarée favorable à l’enseignement du créationnisme à l’école. Cette doctrine est fondée sur la croyance que la vie, la terre et l’univers ont été créés par Dieu et obéit à une lecture très fondamentaliste de la Bible.
La «féline d’Amazonie», qui ne laisse donc pas de surprendre, n’a pour l’heure donné aucune consigne pour le second tour. Une chose est sûre, elle ne s’en laissera pas compter.
B. D.