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| LES MANIFESTANTS – 12.000 SELON LA POLICE, PRÈS DE 70.000 SELON LA PRESSE. PHOTO CRISTIÁN CARVALLO |
La protestation étudiante qui dure depuis trois mois a encore pris de l'ampleur hier: près de 10.000 manifestants ont convergé vers le centre de la capitale hier. Ces étudiants, qui manifestent toujours plus nombreux, réclament un meilleur accès à l'université et la fin d'un système très inégalitaire car excessivement onéreux. Jeudi dernier 874 personnes ont été arrêtées tandis que les manifestants étaient dispersés par du gaz lacrimogène et des lances à eaux.
Source: La Tercera (quotidien chilien)
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| DES MANIFESTANT DÉGUISÉS EN PIRATES " L'ÉDUCATION EST NOTRE TRÉSOR " |
Mais il n'y a pas que les étudiants qui sont en colère contre le gouvernement: les écologistes s'opposent à la construction du barrage hydroélectrique HidroAysen en Patagonie. Ce projet, porté par le gouvernement qui l'estime crucial pour l’indépendance énergétique du Chili, est fortement critiqué par les écologistes selon qui le barrage aurait des effets catastrophiques sur des pans entiers de Patagonie, un des derniers territoires vierges de la planète. Les écologistes estiment que l’impact sur la faune et la flore a été largement sous-estimé. Le projet prévoit en effet l'inondation de 5.900 hectares, engloutissant toute une faune et une flore encore inconnues.
Le président Sebastián Piñera Echenique, ultra conservateur, a d'ailleurs été forcé de remanier plusieurs postes clés de son gouvernement pour contrer la colère conjuguée de tous ces manifestants.
Source: La Nacion (journal de Santiago)
Malgré les effets d'annonce et les mesures tentées par le gouvernement du président Piñera, cette première semaine d'août a montré que la mobilisation n'a pas faibli.
Le temps du silence, qui a duré près de 20 ans au Chili, de 1973 à 1990, sous la dictature du général Pinochet, est bien fini : les appels à manifester de nouveau demain ont déjà été lancés...
