Votre dernière création, La Victoria de Victor, est inspirée de la vie et de l'oeuvre de Victor Jara, chanteur, compositeur et homme de théâtre chilien, assassiné avec une brutalité inouïe, en 1973, au début de la dictature de Pinochet. Pourquoi ce choix ?
Épris de justice sociale, partisan d'une révolution pacifique, Victor Jara, immense artiste populaire, est un symbole, une figure, notre « Che Guevara » chilien. Sa vie est un exemple, radical, de cette détermination à vivre libre. Il est devenu l'un de nos meilleurs ambassadeurs culturels. En 2009, des milliers de Chiliens ont accompagné au cimetière de Santiago du Chili sa dépouille mortelle, tous reprenant ses plus célèbres chansons.
Décrivez-nous le spectacle, que Joan Jara, artiste britannique et veuve de Victor Jara, cautionne...
De la résistance à la barbarie, du désespoir à l'amour, une succession de scènes alliant la force du geste à des émotions visuelles. Parcourant les méandres de l'âme, des images poétiques et surréalistes mettant à l'épreuve notre humanité.
Recueilli par Frédérique GUIZIOU.