Au cours de la campagne électorale, des dirigeants de gauche avaient dénoncé le danger d'une collusion des pouvoirs économique et politique en cas d'élection de M. Piñera. Avec la vente d'une partie de ses actions de LAN, le nouveau président est devenu la 437e fortune mondiale, selon le magazine américain Forbes. Son patrimoine est évalué à 2,2 milliards de dollars. Interrogé sur de possibles conflits d'intérêts au lendemain de son investiture, le nouveau chef de l'Etat a assuré que "le bien public" serait son seul critère de décision. Il a affirmé avoir "finalisé" ou être "à quelques jours de finaliser" ses promesses de campagne de revendre ses parts dans une grande clinique de Santiago et ses actions de LAN, première compagnie aérienne sud-américaine dont il possédait un quart du capital (26%). M. Piñera a assuré avoir cédé plus de 60% de ses parts de LAN. Pour le reste, il y a eu des retards dus à "des raisons indépendantes de ma volonté", liées notamment au séisme et au tsunami du 27 février, a-t-il ajouté. Il a également confirmé le transfert de la gestion de sa chaîne de télévision Chilevision à une fondation. Il entend par contre rester copropriétaire du club de football Colo-Colo. (JDO)